Agro-écologie et épidémiologie : zoom sur le régime alimentaire du Petit Molosse de la Réunion
L’objectif du projet MOLOSS-EAT est d’étudier le régime alimentaire du Petit Molosse à La Réunion dans un contexte agro-écologique et épidémiologique. Ce projet est à l’interface entre les recherches menées sur l’éco-épidémiologie des chauves-souris dans l’UMR PIMIT et sur la connaissance de l’entomofaune endémique de la Réunion et la gestion agro-écologique des ravageurs dans l’UMR PVBMT.
Ce projet s’articule autour de trois questions:
- Caractériser la composition et la diversité du régime alimentaire du Petit Molosse à l’échelle de l’île, et mesurer en particulier l’importance relative d’espèces de ravageurs de culture et vecteurs de maladies chez l’homme.
- Déterminer s’il existe une variation saisonnière du régime alimentaire et en fonction du sexe. Nous testerons en particulier si les femelles en période de reproduction (été austral) se spécialisent sur des proies spécifiques et/ou plus grosses, en réponse à une demande énergétique plus importante.
- Tester si la modification des habitats a une influence sur le régime alimentaire du Petit Molosse. Les hypothèses sont que (i) les zones agricoles devraient réduire la diversité du régime alimentaire en favorisant la consommation d’insectes ravageurs, et que (ii) les milieux urbains devraient favoriser la consommation d’espèces de moustiques associées à l’homme.
A l’issue de ce projet, nous aurons les premières informations concrètes sur le régime alimentaire du Petit Molosse. Les résultats permettront d’améliorer nos connaissances fondamentales sur la biologie et le comportement de cette espèce protégée. Nous pourrons également discuter de l’importance concrète de cette chauve-souris comme régulateur naturel des populations d’insectes à La Réunion, dont certains peuvent être d’intérêt en santé humaine et végétale. Ce projet a pour ambition non seulement de permettre aux gestionnaires de la conservation d’avoir en main des données clés sur la biologie du Petit Molosse, mais aussi d’enrichir nos connaissances des réseaux trophiques à l’échelle des agrosystèmes et des écosystèmes naturels
