Ecologie spatiale des chauves-souris : Effet de l’infection sur les déplacements du Petit Molosse de la Réunion
L’objectif du projet est d’étudier, par télémétrie, les déplacements du Petit Molosse à La Réunion en relation avec le statut infectieux des individus. Ce projet est à l’interface entre les recherches menées sur l’éco-épidémiologie des chauves-souris dans l’UMR PIMIT et sur la connaissance des chiroptères de la zone océan indien acquises depuis plusieurs années par l’association GCOI.
L’île de la Réunion offre un cadre exceptionnel et rare pour mener des recherches sur les chauves-souris. En effet, l’île héberge une chauve-souris endémique, le Petit Molosse (Mormopterus francoismoutoui) qui occupe aujourd’hui de nombreux gîtes naturels (grotte et falaises) et anthropisés (habitations, ponts et églises). Malgré l’abondance du Petit Molosse, son écologie est peu connue, en particulier les déplacements des individus au sein de l’île. De manière surprenante, bien que les chauves-souris soient reconnues mondialement comme un réservoir important d’agents infectieux, aucune étude ne s’est intéressée au lien entre infection et capacité de déplacement de ces hôtes. Ainsi, ce projet s’articule autour de trois questions :
1) Déterminer la surface du domaine vital, les zones de chasse, et la distance maximale parcourue.
2) Caractériser les réseaux de gîtes, en identifiant le nombre de gîtes visités et la distance entre ces gîtes.
3) Tester si l’infection a un impact négatif sur le déplacement, en comparant notamment la distance parcourue, la durée des sorties, et le nombre de gîtes visités entre individus infectés et non-infectés.
